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Saga
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Saga


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MessageSujet: Scénario du forum   Scénario du forum Icon_minitimeMar 20 Mar - 17:28

Ils étaient tous là, derrière cette porte.

Tous les chevaliers d’Or, à l’exception de la Balance, du Sagittaire et de lui-même.

Saga prit une grande inspiration. Il allait jouer toute son ambition sur cette rencontre. Il s’assura rapidement que sa bonne moitié ne serait pas un problème, encore recroquevillé de douleur et de honte au creux de son âme, sourde à tout ce qui se passait à l’extérieur, avant de jeter un coup d’œil au miroir.

Avoir retrouvé l’indigo de ses cheveux lorsque sa lutte intérieure avait cessé était une aubaine. Les changements physiques auraient été compliqué à expliquer, sans ça. Il mit masque et casque, prenant bien soin de cacher sa chevelure dans ce dernier. Après tout, il ne les garderait pas longtemps. Puis il franchit la porte d’un pas décidé.

Il avait convoqué le Chrusos Sunagein, et tous avaient répondu. Ils avaient dix ans, au maximum, et semblait presque encombré dans leurs lourdes armures d’Or.
En le voyant arriver, et en croyant avoir à faire au Pope, ils se mirent à genoux pour le saluer.  Un délicieux frisson de plaisir lui parcouru l’échine, mais il se força à prendre une posture prostrée et coupable.

« Relevez-vous ! Par pitié, relevez-vous ! Je ne mérite pas votre respect. »

Il avait fait exprès de ne pas contrefaire sa voix, et de la rendre la plus pitoyable et pénitente possible. Un murmure s’éleva de l’assemblée, qui s’intensifia lorsqu’il fit tomber masque et casque. Il ne regarda pas ses frères d’armes, gardant les yeux baissés, et les épaules voutées, parfaite incarnation de la culpabilité et du regret.

« J’ai des explications à vous donner. Et les évènements de cette nuit à vous raconter. »

Plusieurs imprécations fusèrent, et les cosmos gonflèrent soudain, prêt à attaquer, mais Saga garda sa posture pénitente, comme s’il était prêt à subir les attaques. On l’attrapa par le col, l’obligeant à se baisser vu la taille encore infantile des Chevaliers présents.

« Qu’est-ce qui se passe ? Il y a eu une alarme. Aiolos a été décrété traitre au Sanctuaire et exécuté ! On dit même qu’il aurait tué Athéna ! Et maintenant toi, Saga, apparait devant nous dans la tenue du Pope ? J’espère que tu as une très bonne explication ! Où est le Pope ? Pourquoi n’est-il pas ici, à ta place ? »

Doucement, celui qui s’était fait passer pour Shion entoura les mains de celui qui s’était emporté et le regarda d’un air navré, avant de souffler :

« Je suis désolé, mais le grand Pope ne viendra pas. Il… Je suis désolé, mais le Pope Shion est mort… »

Bien sûr qu’il n’était absolument pas désolé. Enfin il était débarrassé de ce grabataire trop tendre. Enfin il pouvait envisager la Guerre Sainte avec espoir. Mais à l’exclamation surprise, incrédule et triste qui parcourut l’assemblée, son avis n’était pas partagé.

Ils étaient encore trop jeunes. Ils ne savaient pas…

Avec une hésitation feinte, il leva enfin les yeux pour chercher Mû parmi les Chevaliers d’Ors présents. Il fixa alors son regard dans le sien, pesant chacun de ses mots.

« Tu as dû le sentir, Mû. J’ai dû le cacher jusqu’à maintenant… Je ne te demanderais pas de me pardonner… »

Celui qui le tenait le lâcha alors, et Saga pu enfin se redresser.

« Il s’est passé beaucoup de choses… »

Les émotions qui se lisaient sur les jeunes visages étaient variées. Indifférence, tristesse, perplexité, incompréhension, inquiétude, méfiance… Tous avaient focaliser leur attention, certain complétement passif, d’autres sur leur gardes, prêt à attaquer. Mais tous semblaient attendre la suite des explications.

Saga dû retenir un sourire satisfait. Bien ! Il allait pouvoir commencer.

« Avant toute chose, je dois vous avouer quelque chose. Un secret que j’ai gardé jusqu’ici, mais qui a causé les drames qui nous ont touché. »

Il prit une profonde inspiration, feignant de chercher ses mots.

« Les Chevaliers des Gémeaux sont frappés par une malédiction. Si des jumeaux viennent à être entrainé pour cette armures, l’un naitra sous une mauvaise étoile et verra son cœur consumé par le mal. »

Ce n’était pas aussi simple que ça. La malédiction était plus subtile, plus complexe, mais peu de gens la connaissais, et encore moins s’était réellement penché sur ses implications.

« Il s’avère que j’ai un frère jumeau, du nom de Kanon, qui a été entrainé avec moi dans le plus grand secret pour l’armure des Gémeaux. Aphrodite ici présent, qui a vécu avec moi durant son apprentissage, pourra témoigner de son existence. »

Un murmure enfla, tandis qu’Aphrodite confirmait ses dires. Puis une remarque perça.

« Quel est le rapport avec aujourd’hui ? Viens en aux faits, Saga ! »

Le Chevalier des Gémeaux en tenue de Pope leva les mains en signe d’apaisement.

« J’y viens ! Kanon a été touché par la malédiction des Gémeaux. Il est devenu de plus en plus… Ingérable. Mais jusqu’alors, je pensais pouvoir le contenir, le ramener sur le droit chemin. Puis, lorsqu’il a appris que le poste de Pope revenait à Aiolos, il a commencé à parler de meurtre… Sur Aiolos, sur le Pope… Et sur Athéna. »

Jusqu’ici, c’était la pure vérité.

Un malaise parcouru cependant le groupe. Tous, quel que soit leur personnalité, avait reçu un tel conditionnement qu’entendre un blasphème pareil les mettait au mieux mal à l’aise. Et Saga comptait là-dessus. Pas seulement, certes, mais plus ils seraient émotionnellement impliqués, mieux ce serait pour la suite.

Il serra les bras autour de lui, simulant un frisson d’effroi, avant de continuer.

« Il a disparu après ça. Je pensais… Je pensais qu’il avait déserté, qu’il avait été faire sa vie, qu’il avait été prendre la liberté qui lui manquait tant et que cela était pour le mieux. Je pensais que cela pourrait affaiblir la malédiction s’il s’éloignait du Sanctuaire. Et je dois avouer… Que j’étais honteux et soulagé. Honteux de ne pas avoir été à la hauteur de ses attentes et d’avoir aggraver son mal, soulagé d’être débarrassé de sa charge. Je suis… C’est horrible de dire et de penser ça de son jumeau ! Mais je n’avais pas un instant de répit avec lui. Etre déchargé de ce poids sur mes épaules m’a rendu imprudent. Je pensais que ces mots n’étaient que des blasphèmes, des bravades… J’ai été aveuglé par l’amour fraternel que je lui portais encore… Je n’aurais jamais cru… »

S’il n’était pas destiné à être un Chevalier d’Athéna, Saga aurait sans doute fait un excellent acteur. Il fit une pause pour l’effet dramatique, après que sa voix se soit étranglé sur ses derniers mots. Il se tassa sur lui-même, l’air dévasté.

« Quand j’ai senti sa présence à Star Hill, je m’y suis précipité malgré l’interdit. Mais c’était trop tard... Tout ce que j’y ai trouvé, c’est le corps du Pope Shion, et mon frère, les mains couvertes de sang, qui me disait qu’il avait commencé le travail. Que je devais suivre sa voie. Que c’était la seule manière d’être encore ensemble. Il était devenu complétement fou… Il… Je suis tellement désolé de l’avoir laissé faire ! Je n’aurais jamais cru… »

Il baissa encore la tête, cachant son visage derrière ses cheveux dans une pudeur feinte.

Le silence régnait à présent dans la pièce, personne n’osait plus rien dire. Le récit n’était pas fini, et tous le savaient. Ce n’était que le début. Des poings se serrèrent, des regards se détournèrent, de la pitié ou de la colère se lisait dans les regards.

Saga prit une grande inspiration pour retrouver un calme qu’il n’avait jamais vraiment perdu et se redressa dignement.

« En voyant ça, mon sang n’a fait qu’un tour. J’ai été enfermer Kanon à la prison du Cap Sounion, comme j’aurais dû le faire depuis longtemps déjà. Il doit être mort, maintenant… Mais les faits étaient là. Le Pope avait été assassiné, et Aiolos était en mission, introuvable. Alors… Alors j’ai fait une erreur. Je n’ai pas voulu semer le désespoir dans les cœurs alors qu’Athéna venait de naître parmi nous, annonçant la guerre sainte imminente. Et je dois avouer que je ne voulais pas non plus admettre que le secret de l’existence de mon jumeau avait déclenché un tel désastre. Alors j’ai caché la mort du Pope. J’ai pris sa place. Je voulais… Je voulais parler avec Aiolos, qui était son successeur officiel, avant de tout rendre publique. Je ne voulais surtout pas causer un schisme au sein du Sanctuaire dans une période si critique. Après… Après j’aurais fait ce que je suis en train de faire maintenant. J’aurais tout expliqué et j’aurais fait face aux conséquence de mes actes. Mais ça ne s’est pas passé comme ça… »

Nouveau soupir, teinté de larmes retenues. Evitant le regard de ses pairs comme s’il ne pouvait pas le supporter, Saga baissa les yeux pour regarder ses mains.

« Tout ce que je voulais, c’était assurer la protection de notre déesse le temps qu’Aiolos revienne. J’allais déjà payer mes erreurs pour avoir caché l’existence de mon frère et l’avoir laissé tuer le Grand Pope. Je n’étais plus à ça près. Si je pouvais juste minimiser les conséquences de mes actes, ça suffisait à me satisfaire. J’ai fait en sorte d’avoir le moins d’interaction avec l’extérieur, et de veiller sur Athéna. Je n’ai pris aucune décision en tant que Pope. J’ai tout fait pour minimiser mon impacte. »

Le Gémeau ferma les yeux et les poings.

« Je n’ai fait que veiller sur notre déesse. Mais tout à l’heure, j’ai surprit Aiolos dans sa chambre. J’ai tout d’abord été étonné de le voir, ignorant qu’il était de retour. Puis j’ai vu le poignard. Je n’ai pas eu le temps de l’arrêter… »

Il fut secoué d’un sanglot, des larmes parfaitement feinte roulant sur ses joues tandis qu’il semblait lutter pour rester droit et ravaler sa tristesse. Toute son expression était travaillée pour être réelle, criante de vérité. Le regret, la douleur, la retenue pour rester digne : tout était là.

Dans la pièce, d’autres versait des larmes, abattus. Ils avaient perdu leur Déesse. Leur raison de vivre avait été assassiné de la main de l’un des leurs. Certains restait incrédules, choqués.

« Il s’est enfuit, et j’ai profité de ma supercherie pour donner l’ordre de le poursuivre. Shura a réussi à l’arrêter. Je ne sais pas… Si les deux incidents ont un rapport… Si Kanon et lui ont conspiré ensemble… Si Aiolos s’est fait duper et pervertir par mon frère… Je n’aurais jamais cru ça. Il était si juste ! Si droit ! C’était mon ami. J’étais le premier à penser qu’il méritait d’être le successeur du Pope. Je ne sais pas… Pourquoi il a fait ça. Je ne comprends pas… »

Saga prit une inspiration tremblotante, avant de laisser ses bras tomber le long de son corps. Autour de lui régnait le chaos. Chacun y allait de sa réflexion ou de sa réaction. Tous étaient choqués. Certains plus que d’autres. Mû venait de perdre son maître, Aiolia son frère. Mais Saga n’avait pas la moindre compassion pour eux. Cette perte était nécessaire. Ils étaient des Chevaliers d’Or, ils pourraient la surmonter.

Il en allait du bien commun.

Les discutions allèrent bon train des heures durant. Puis, au petit matin, Saga ressorti de la salle pardonné et légitime dans les robes de grand Pope, comme il l’avait prévu.

Après tout, qui d’autres pouvait prétendre au titre ? Ils étaient tous encore si jeune. Et Saga n’était-il pas un des prétendant les plus sérieux malgré sa faute, qui n’était que d’avoir aimé son frère et voulu protégé le Sanctuaire d’une crise ?

Un sourire vainqueur éclaira le visage du nouveau Pope. Son histoire n’avait aucuns défauts, et elle avait été accepté sans questions aucune par ses cadets. Seul le trahison d’Aiolos posait question. Il lui faudrait renforcer les preuves contre le défunt Sagittaire. Ça ne devrait pas lui demander trop d’effort…

Ce qu’il ne savait pas encore, c’était que le corps de son jumeau avait disparu de la prison de Sounion, faisant planer une ombre de doute sur son histoire jusqu’à ce que Kanon soit retrouvé quelques années plus tard dans un port indien, attestant de son existence et levant les derniers doutes sur l’histoire de Saga malgré ses démentis.

Et un autre grain de sable venait enrayer sa machination, en la personne d’un riche homme d’affaire japonais qui rentrait de Grèce avec dans ses bagages une armure d’Or, et une promesse faite à un Chevalier mourant : Celle de former de jeunes garçons pour les faire devenir des Chevaliers d’Athéna, et renverser l’usurpateur qui avait tué la Déesse protectrice de ce monde, et mit en péril l’avenir de l’humanité.
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